Une fenêtre sur la crise climatique

Les inondations arrivent en tête des catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus meurtrières. Elles se produisent lorsque l’eau submerge des terres normalement sèches.

Ce débordement survient souvent en raison de fortes pluies, de la fonte rapide de la neige ou des glaces, ou encore, de tempêtes près des zones côtières. Or, la fréquence et l’intensité de tous ces phénomènes ont augmenté avec les changements climatiques.

Le coût humain

Des répercussions à grande échelle

Plus de la moitié de la population mondiale vit à 60 km ou moins de la mer.

Depuis 2008, les inondations causent environ la moitié des 288 millions de déplacements humains en raison de catastrophes naturelles.

Après la sécheresse, les inondations constituent la deuxième catastrophe qui frappe le plus durement le secteur de l’agriculture. Les inondations ont entraîné des pertes de production agricole et animale de 21 milliards $US de 2008 à 2018 dans les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure.

Pourquoi vous en soucier?

Même si vous n’habitez pas près d’un cours d’eau ou d’une côte, les conséquences dévastatrices des inondations pour les gens qui les subissent nous concernent tous. Par effet domino, les déplacements humains qui résultent des inondations exercent une pression sur les régions environnantes en plus de causer des problèmes d’approvisionnement liés aux pertes de productions agricoles et animales.

Consultez la section Et maintenant ? pour en savoir plus sur les inondations et sur les actions à prendre pour atténuer leurs impacts.

Les feux de forêt, aussi appelés feux incontrôlés, surviennent dans une zone végétalisée, comme une forêt ou une prairie. Bien que leur cause soit parfois naturelle, comme la foudre, ils résultent le plus souvent de la négligence humaine lors de feux de camp, d’activités industrielles ou d’incendies criminels par exemple.

Des conditions plus chaudes et sèches augmentent le risque de tels incendies. Et c’est là que les changements climatiques entrent en jeu. Comme le réchauffement de la planète accentue les températures extrêmes, certains endroits reçoivent beaucoup plus de pluie alors que d’autres en manquent cruellement. La majorité des feux les plus dévastateurs de la dernière décennie sont ainsi associés à des vagues de chaleur et à des sécheresses.

En chiffres

Des répercussions de plus en plus importantes

La fréquence des feux de forêt dans les forêts boréales (nordiques) devrait augmenter de façon exponentielle. Les forêts boréales de la planète brûlent à un rythme jamais atteint depuis au moins 10 000 ans.

En 2020, la région au nord du cercle arctique, plus particulièrement en Sibérie orientale, a connu sa pire saison de feux incontrôlés en 18 ans. La même année, la Californie a enregistré le plus grand nombre de feux de forêt en un an avec 20 232 incendies.

Les émissions de dioxyde de carbone des feux de forêt en Arctique pendant les seuls mois de juin et juillet 2020 étaient plus élevées de 35% par rapport aux émissions totales de 2019.

Pourquoi vous en soucier?

Même si vous n’habitez pas dans des zones où le risque de feux de forêt est élevé, leurs répercussions dépassent largement les régions directement touchées. En plus de détruire propriétés, récoltes, faune et flore, et de déplacer des milliers de personnes, les incendies libèrent d’importantes quantités de carbone et de fines particules dans l’atmosphère, qui contribuent au réchauffement climatique. La pollution de l’air cause aussi des problèmes respiratoires et cardiovasculaires.

Véritables puits de carbone, les forêts matures sont aussi la deuxième source naturelle d’absorption des gaz à effet de serre après les océans. Leur perte nous prive donc d’une solution essentielle pour ralentir les changements climatiques.

Consultez la section Et maintenant ? pour en savoir plus sur les feux de forêt et sur les actions à prendre pour éviter qu’ils ne s’intensifient.

Ayant la forme d’une brume épaisse, le smog est un type de pollution de l’air qui réduit la visibilité et affecte notre santé. Fréquent dans les grandes villes où il y a davantage de trafic automobile et d’industries, il est surtout constitué d’ozone – celui qu’on trouve au sol et non en haute atmosphère – et de particules fines émises notamment par les cheminées, les tuyaux d’échappement des voitures et les incendies.

Bien que le smog ne soit pas une conséquence directe des changements climatiques, ils sont liés. Le smog est simplement l’une des manifestations les plus visibles de la détérioration de la qualité de notre air. Le smog que l’on rencontre aujourd’hui dans les villes a des conséquences néfastes sur notre santé et notre système respiratoire, tant à court terme qu’après des années d’exposition. Il faut savoir que ce type de pollution atmosphérique va s’aggraver avec la crise climatique.

La santé humaine compromise

La pollution de l’air : un enjeu de justice sociale

Dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, la pollution de l’air dans les logements et à l’extérieur cause plus de 50 % des infections respiratoires des voies inférieures chez les enfants de moins de 5 ans.

À Pékin, l'espérance de vie des citoyens est moins élevée en raison des niveaux élevés de pollution. En effet, la pollution de l'air à Pékin a entraîné une baisse de la natalité ainsi qu’une hausse de la mortalité chez les adultes due à des maladies respiratoires.

Même si la pollution de l’air touche autant les pays développés que les pays en développement, ceux à revenus faibles ou intermédiaires sont les plus durement touchés, plus particulièrement dans les régions du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est.

Pourquoi vous en soucier?

Même si vous n’avez jamais vécu d’épisode de smog, la détérioration de la qualité de l’air a des effets catastrophiques à court, à moyen et à long terme non seulement sur la santé humaine, mais également sur celle des animaux et de la végétation. La réduction de la pollution de l’air joue un rôle primordial dans la lutte mondiale contre les changements climatiques puisque plusieurs sources à l’origine du smog émettent aussi des gaz à effet de serre.

Consultez la section Et maintenant ? pour en savoir plus sur le smog et la pollution de l’air ainsi que sur les actions à prendre pour les limiter.